La première chose qui frappe lorsqu’on lève la tête pour croiser le regard de Florent Vanverberghe (1,95 m, 113 kg), c’est ce naturel, ce sourire avenant et très vite ces mots sans filet qui racontent un bonheur simple de jouer au rugby. Ce garçon de 21 ans pourrait pourtant nourrir une certaine frustration à l’idée de ne pas avoir réussi à s’imposer chez lui, à Toulon, dans ce club où il a grandi. Mais sa vie au Castres Olympique, où il ne cesse de progresser depuis son arrivée à l’été 2020, a rapidement banni tout ressentiment. « Ici, on m’a dit que c’était les meilleurs de la semaine d’entraînement qui jouaient le week-end, confie-t-il. Ça a fait tilt dans ma tête. À Toulon, c’était différent. Là-bas, il y avait beaucoup de stars et c’était compliqué de les mettre sur le banc ou en tribunes. Or, moi, ce qui me rend heureux, c’est d’être sur le terrain le week-end. Et ici, je joue régulièrement (13 matches, dont 8 comme titulaire, cette saison, en Top 14). »

Vanverberghe : un nom d’origine belge dans le milieu du rugby, ça détonne forcément. Une mère marseillaise, un père professionnel au SC Toulon dans les années 1990 parti trop vite, un frère aîné également adepte du ballon rond, Florent avait tout pour choisir le foot. Enfin, presque. « Je n’ai pas trop le gabarit pour y briller, même si j’ai un bon pied droit, très précis sur coup franc. »

« Je faisais le tour d’honneur au milieu des joueurs et j’applaudissais comme si je faisais partie de l’équipe »

Pour lui, ce sera plutôt le rugby. À Toulon, c’est presque un passage obligé. Et lui, en plus, habitait à deux pas du stade Mayol. « Au début, j’allais voir les matches avec ma maman et on rentrait à la maison à pied, raconte-t-il. Il y avait juste cinq minutes de marche. »« Il a démarré très tôt au RCT, à 5 ans, témoigne sa mère, Patricia, qui n’hésite jamais à aller le voir jouer dès que son métier d’infirmière lui en laisse l’occasion. Moi, je voulais que mes deux garçons fassent du sport pour leur développement personnel. L’idée, c’était de pratiquer un sport, quel qu’il soit, et d’en changer si ça n’allait pas. Florent, lui, n’a jamais changé. Peut-être parce qu’à Toulon, le rugby, c’est culturel. »

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