Maxime Raulin – 02 septembre 2022
« Alors que l’ouverture du Championnat approche, la fin de saison dernière avec cette élimination en demi-finales (défaite 19-10 face à Montpellier) est-elle digérée ?
Elle est digérée. Mais il ne faut pas l’oublier. Cette fin de saison va nous servir. Nous avons fait le point sur tout ce qui a bien fonctionné et à l’inverse, ce qui n’a pas été. Nous avons beaucoup appris l’an dernier. Après trois ans avec Christophe Urios, nous n’avions jamais connu de trou d’air dans nos performances. Ça a été le cas. On a analysé le pourquoi. Cela va nous servir dans notre construction.
Après une première partie de saison rêvée, comment expliquez-vous ce que vous appelez vous-même « un trou d’air » ?
Nous avons été un peu moins concernés, peut-être un peu trop facile. Mais c’est un ensemble de petites choses. Du relâchement, de nombreuses blessures entraînant un surrégime. On ne l’a pas forcément vu venir. On a trop cru que ça passerait tout seul. Nous n’avons pas pris la mesure de ce qu’on traversait. Il y a eu peu de réaction. Avec le recul, c’est ce qui nous a frappés. Pourquoi n’avons-nous pas réagi plus vite, plus tôt ? On s’est accroché, mais ça n’a pas suffi.
Peut-on parler de gâchis ?
Oui, il y a un sentiment de gâchis. Mais avec un peu de recul, si je relativise un peu aussi, je me dis qu’au regard du chemin parcouru, nous sommes dans une logique de construction. Il y a trois ou quatre ans, nous ne nous serions pas qualifiés. Là, nous avons enchaîné une seconde demi-finale de Top 14. Certes, il y a du gâchis, mais j’aime bien revenir à une certaine humilité, une certaine réalité et me dire que l’UBB est au début de sa construction.
« En fin de préparation, nous avons fait une synthèse afin de donner le cadre de la saison à venir. L’image que nous avions donnée à nos supporters n’était pas très reluisante. »
La fin de saison a aussi été marquée par des tensions entre votre manager Christophe Urios et certains joueurs comme Cameron Woki et Matthieu Jalibert. Comment avez-vous vécu ça en tant que capitaine ?
Je revenais de blessure et j’étais tête baissée dans l’objectif de rejouer pour la fin de saison. Ç’a été dur car je l’ai vécu un peu loin du terrain. Ce n’est pas simple de voir l’équipe perdre. J’étais très frustré. Quand j’ai pu réintégrer le groupe, j’ai tenté d’amener de la fraîcheur et de l’énergie.